alghazali

 terminologie après l'avoir adoptée en bloc dans le Mi'yār. Il n'en conserve que ce qu'elle a de commun avec les méthodes traditionnelles de raisonnement, et ce qui peut être interprété en fonction de l'orthodoxie sunnite. De même pour le kalãm : il s'y trouve une terminologie créée et adoptée par le sunnisme traditionnel.

Le présent travail ne pouvait prétendre embrasser cette terminologie dans sa totalité. Ses proportions modestes commandaient de se limiter, dans ce domaine, à ce qui pouvait faciliter une compréhension plus complète de la terminologie propre à Ghazali, celle dont il s'est servi, après l'avoir forgée, pour exposer sa « Science de l'au-delà » et « des aspects cachés des transactions religieuses ». La terminologie du kalām, dans son ensemble, doit être l'objet d'un travail plus large et plus ambitieux; un essai de lexique de la langue du Maitre ne pouvait se hausser à une pareille entreprise.

Tel qu'il se présente, et dans sa forme concrète, ce travail semble être, non pas un lexique de la langue de Ghazali, mais un lexique du Mungidh. Cette constatation, exacte en elle-même, ne signifie pas néanmoins que la langue du Maitre a été envisagée exclusivement dans la perspective de son Mungidh. Celui-ci n'a été dépouillé qu'après l'Ihya', le Faysal, l'Introduction au Mustasfa et l'Iqtisād. En fait, le vocabulaire du Mungidh s'est trouvé alors, à un petit groupe de termes secondaires près, constitué et élaboré. Mais cette constatation n'a rien qui puisse surprendre. Le but de Ghazali, dans son Munqidh, est de livrer à son « frère en religion » « le but ultime des sciences et leurs aspects cachés » (M. 3). C'était caractériser l'ouvrage comme un exposé, en d'autres termes, « de la Science de l'au-delà » et « des aspects cachés des transactions religieuses ». Le Mungidh, s'il ne peut être pris à la lettre comme le récit de l'itinéraire spirituel de son auteur, doit être considéré comme l'image fidèle, le condensé de l'auvre religieuse de ce dernier, Sauf pour quelques termes, au sujet desquels sa mention paraissait s'imposer, l'opuscule n'a pas été cité systématiquement. Il a semblé préférable dans la plupart des cas, de laisser le lecteur, au courant du contenu du Mungidh et de ses difficultés, se référer lui-même, à partir du terme étudié et de la traduction proposée dans le présent travail, au texte parallèle dans ce que l'on a appelé l'autobiographie de Ghazali.

Mais tout ce qui précède ne signifie pas que le Mungidh n'a eu aucune influence sur l'allure générale de cet Essai lexicographique, sur ce qui fait sa note propre et essentielle. Le Mungidh est un livre où le Maître expose sa théorie de la certitude, ou plutôt de la conviction religieuse. Or c'est cela même qui est à la base et se trouve etre le principe explicatif, la clé de


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