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Affichage des articles du novembre, 2021

Ibn Masarra and the Beginnings of Mystical Thought in al-Andalus*

  Ibn Masarra and the Beginnings of Mystical Thought in al-Andalus*   Some of the crucial stages in the development of both Jewish and Christian mysticism have taken place in the Iberian peninsula. Suffice it to mention the Zohar on the one hand, Teresa of Avila and John of the Cross on the other. That the emergence and development of mystical systems of both religions in Spain justifies a comparative study seems almost obvious. But no such study would be complete - in fact, no such study would be likely to offer a balanced or correct historical insight - without it including also Muslim Andalusian mysticism. Miguel Asín Palacios has forcefully argued for the relationship between Christian and Islamic mystics. Asín saw the roots of the Carmelite renunciation of carismata in the teaching of the Muslim mystic Ibn 'Abbad of al-Rondā (d. 1389)1. Asín was also sensitive to Jewish-Muslim connections, but he did not dwell on their existence in the domain of mysticism, but rather in th

CHAPITRE PREMIER

  CHAPITRE PREMIER LOGIQUE, DIALECTIQUE, PHILOSOPHIE ET RHÉTORIQUE Dans son aide-mémoire consacré à l'ancienne rhétorique, Roland Barthes observe avec raison que « la rhétorique doit toujours être lue dans le jeu structural de ses voisines (Grammaire, Logique, Poétique, Philosophie) > 1. J'ajouterais, pour ma part que, pour bien situer la rhétorique et mieux la définir, il faut également préciser ses rapports avec la dialectique. Aristote a distingué, dans son Organon, deux espèces de raisonnements, des raisonnements analytiques et des raisonnements dialectiques. L'étude qu'il a entreprise de ceux-là dans les Premiers et Seconds Analytiques, lui a valu d'être considére, dans l'histoire de la philosophie, comme le père de la logique formelle. Mais les logiciens modernes ont perdu de vue, parce qu'ils n'en avaient pas perçu l'importance, qu'il avait étudie les raisonnements dialectiques dans les Topiques, la Rhétorique ! les Réfutations

AVANT-ROPOS 222

  AVANT-ROPOS L'honnête homme du xxe siècle, pour qui le mot «rhétorique » évoque des paroles vides et fleuries, des figures aux noms étranges et incompréhensibles, pourrait se demander, non sans raison, pourquoi un philosophe, surtout un logicien, éprouve le besoin d'associer argumentation et rhétorique. Il y a un siècle, en France, celle-ci était enseignée dans la classe qui porte son nom, mais elle a été depuis éliminée des programmes, parce que dépourvue de valeur éducative. Personnellement, mon bref contact avec la rhétorique, il y a près de cinquante ans, - car à cette époque son enseignement était encore obligatoire en Belgique -, a consisté en l'étude d'un petit manuel qui mêlait l'étude du syllogisme à celle des figures de style. Lors de mes études de philosophie, personne ne m'a parlé de rhétorique autrement qu'en termes péjoratifs, et je savais que, dans plusieurs de ses dialogues, Platon attaquait les sophistes et les maîtres de rhétorique, parce

AVANT-ROPOS

  AVANT-ROPOS L'honnête homme du xxe siècle, pour qui le mot « rhétorique » évoque des paroles vides et fleuries, des figures aux noms étranges et incompréhensibles, pourrait se demander, non sans raison, pourquoi un philosophe, surtout un logicien, éprouve le besoin d'associer argumentation et rhétorique. Il y a un siècle, en France, celle-ci était enseignée dans la classe qui porte son nom, mais elle a été depuis éliminée des programmes, parce que dépourvue de valeur éducative. Personnellement, mon bref contact avec la rhétorique, il y a près de cinquante ans, - car à cette époque son enseignement était encore obligatoire en Belgique -, a consisté en l'étude d'un petit manuel qui mêlait l'étude du syllogisme à celle des figures de style. Lors de mes études de philosophie, personne ne m'a parlé de rhétorique autrement qu'en termes péjoratifs, et je savais que, dans plusieurs de ses dialogues, Platon attaquait les sophistes et les maîtres de rhétorique, parc

Le Temps selon Aristote

  Le Temps selon Aristote 1. LA DÉFINITION ARISTOTELICIENNE DU TEMPS. creative commons Persée (BY: L'étude du Temps fait suite chez Aristote à celle de l'Espace, contenue dans les chapitres 1-9 du livre IV de la Physique qui traitent du lieu et du vide, et elle s'ouvre de la même façon. L'auteur se pose au sujet du Temps la question de savoir s'il est : est-il du nombre des choses qui sont, ou de celles qui ne sont pas ? (TtOtepov tõy Otwy TOTIV tūv pen Ovtov); ensuite seulement, il se demandera ce qu'il est, il s'interrogera sur sa nature (elta tiç qúolç aůtou) Phys. IV, 10, 2176 31-32). Mais le sens commun, qui se prononçait si hardiment pour la réalité de l'espace, se montre perplexe à l'égard du Temps ; c' qu'Aristote met en lumière en développant des raisons qu'il appelle exotériques, c'est-à-dire empruntées aux opinions courantes. Il semble en effet que le Temps, ou bien n'est rien du tout, ou du moins qu'il n&

L'EMPIRE RHÉTORIQUE

  L'EMPIRE RHÉTORIQUE aura d'ailleurs, bien souvent, intérêt à ne pas les évoquer, pour ne pas donner aux arguments de l'adversaire un poids et une présence que leur évocation anticipée ne peut le plus souvent, que renforcer. Il ne faut pas, en effet, perdre de vue que l'auditoire, dans la mesure où le discours est efficace, change avec le déroulement de celui-ci. Des arguments auront un poids différent selon que l'on connaît ou ignore certains faits, ou une certaine interprétation de ceux-ci. Dans la mesure où le but du discours est de persuader un auditoire, l'ordre des arguments sera adapté à cette fin: chaque argument doit venir au moment où il exercera le plus 164 d'effet. Mais comme ce qui persuade un auditoire ne convainc pas un autre, cet effort d'adaptation est toujours à reprendre. Existe-t-il un ordre invariable, indépendant de l'auditoire ? C'est à une pareille recherche que se sont adonnés d'une part ceux qui préconisent un ordre